L'église Sainte-Anne

L’église Sainte-Anne

L’église dédiée à Notre-Dame a été édifiée au 12ème siècle. Il s’agit alors d’une église de village de style roman qui comporte un chœur surmonté d’un clocher et d’une simple nef.
À la fin du 15ème siècle, Blaise Séguier, devenu Seigneur de L’Étang-la-Ville, fit ériger une chapelle de style gothique sur le côté nord du chœur. 

Jusqu’au 17ème siècle, le presbytère était situé au sud de l’architecture, avant d’être par la suite reconstruit sur son emplacement actuel. Durant ce siècle, le côté latéral à droite du chœur fut ajouté (chapelle de la Vierge) et l’église fut confiée à la protection de Sainte-Anne.

Au milieu du 19ème siècle, Monsieur de Metz, architecte et Maire de L’Étang-la-Ville, démolit le porche construit au 13ème siècle pour le faire reconstruire d’après un plan qu’il avait conçu lui-même. Ce porche, très critiqué par les paroissiens à cause de sa lourdeur qui menaçait l’église d’effondrement, fut supprimé en 1887. De nos jours, le chœur de l’église est désormais classé monument historique.

Le Haut-relief “La Dispersion des Apôtres” est une œuvre regroupant un haut relief sculpté en albâtre daté du XVIIe siècle et un encadrement en bois, probablement exécuté et ajouté au XIXe siècle. L’ensemble est conservé au sein de l’église de L’Étang-la-Ville depuis au moins 1886 et est classé par arrêté au titre des Monuments historiques depuis le 7 mai 1907.

En tant que bien public, l’œuvre a pu bénéficier en 2022-2023 d’études et de traitements de conservation-restauration, pris en charge financièrement par la DRAC île-de-France. Ces travaux ont été mis en place dans le cadre d’un travail de mémoire de fin d'étude au sein de l’école supérieure d’art et de design de Tours, dans le cursus conservation-restauration des biens culturels, spécialité œuvres sculptées. Le contrôle scientifique et technique des interventions a été assuré par Anne-Laure Flacelière, conservatrice des Monuments historiques, et Cécile Garguelle, conservatrice déléguée des Antiquités et objets d'art pour le département des Yvelines.

Le haut-relief, aujourd’hui divisé en une vingtaine d’éléments en albâtre, présentait d’importants bouchages au plâtre recouverts d’épaisses couches de cire brunies, tombant peu à peu. Après un nettoyage de la surface de l’albâtre au laser, les bouchages ont été refaits à base d'une résine acrylique chargée de poudres minérales, constituant un mélange plus adapté aux contraintes climatiques de l’église. Le talon du personnage de dos a également été restitué.

Tous les traitements effectués sur le cadre et le relief, ainsi que les recherches liées à leurs histoires, à leurs techniques de mise en œuvre et à l’origine des matériaux sont, entre autres, détaillées dans le mémoire de Leïla Léourier Cavusoglu, Étude et conservation-restauration d’un haut-relief encadré. Recherche d’un matériau de bouchage de finition de l’albâtre gypseux en atmosphère non contrôlée, disponible sur demande auprès de la bibliothèque de l’école supérieure d’art et de design de Tours et de la mairie.

Le haut-relief avant sa restauration le 18 mai 2022 :

Après sa restauration :